du FRANKENBOURG à la LORRAINE
samedi 18 décembre 2010
Entrons dans le sujet :
LA DOCUMENTATION SUR LES APPARITIONS
Aucune enquête canonique n'a été faite sur les apparitions de Neubois. Les circonstances politiques expliquent cette abstention.
L'évêque de Strasbourg s'est contenté d'ordonner la rédaction de trois rapports :
1° - par l'abbé Ulrich curé de Neubois, 2° - par l'abbé Holtzmann curé de Villé, chargé de contrôler les dépositions des témoins, 3° - par l'abbé Wettervald, curé d'Ebersmunster, ancien curé de Neubois.
Dans ces rapports,, les trois ecclésiastiques doivent se borner à une relation des faits, sans émettre d'opinion quant à leur origine.
LA MONTAGNE DES APPARITIONS
Les différents endroits où les apparitions ont eu lieu se situent à une plus ou moins grande distance de Neubois sur le flanc d'une montagne au sommet de laquelle se trouvent les ruines d'un château : le FRANKENBOURG, à 703 m d'altitude. Cette montagne est couverte de bois jusqu'au sommet, elle s'appelle le Frankenberg. Il faut bien distinguer les deux noms !
Cette dénomination conduit naturellement à penser que le château et la montagne tirent leur nom du peuple qui s'imposa comme seul maitre en ALSACE à la fin du 5ème siècle après la victoire des Alamans. Frankenbourg veut dire château des Francs et Frankenberg : montagne des Francs.
On se tromperait cependant, en croyant que le château dont il ne reste plus, à l'heure actuelle, que des ruines couvertes de broussailles, a été construit par les Francs ou du temps des Francs. Il s'agissait d'un château de l'époque féodale. Mais cela n'exclut pas l'hypothèse d'un autre château ayant existé au même endroit précèdemment !
Ce qui est certain, c'est l'existence d'une foteresse sur la montagne du temps des romains. On dit même qu'une muraille allait jusqu'au Mont St Odile. Des monnaies constantiniennes trouvées au Frankenbourg entre 2 enceintes prouveraient que les romains auraient aménagé un système défensif, d'ailleurs la situation stratégique du lieu ne laissait aucun doute sur l'opportunité des fortifications. Il est probable que lors de la lutte contre les Alamans, lutte qui a duré plusieurs années, les Francs ont utilisés ces constructions romaines.
Une tradition prétend que c'est dans la chapelle du château que CLOVIS avait fait construire et qui est devenu par la suite le FRANKENBOURG que son épouse Ste CLOTILDE a prié pendant la bataille de TOLBIAC pour obtenir la victoire de son mari sur les alamans et sa conversion qui en serait la conséquence.
Si cette tradition est vraie, le château du FRANKENBOURG serait à l'origine même de la vocation chrétienne de la FRANCE.
LES CIRCONSTANCES AU MOMENT DES APPARITIONS – LA RELIGION PERSECUTEE
Un véritable déferlement antireligieux s'est produit en ITALIE et ensuite en ALLEMAGNE.
A ROME, le PAPE PIEIX privé de ses états depuis le 20 septembre 1870 par la suite de l'invasion et de l'occupation militaire de la ville par les piémontais, se considérait comme prisonnier au VATICAN. Cette captivité volontaire était motivée par l'hostilité violente contre la religion d'une partie de la population italienne de Rome. Mgr LAVIGERIE écrivait le 16 janvier 1871 : « J'arrive de Rome où j'ai partagé les outrages du vicaire de JESUS-CHRIST, car j'ai été grossièrement insulté par les soldats du roi galant homme dans cette ville qui est la nôtre, puisqu'elle est celle de l'Eglise. Le pape ne sort pas de ses appartements parce qu'il ne pourrait sortir dans Rome sans être insulté par la fleur de la canaille, appelée là de tous les coins de la péninsule par le conquérant piémontais ».
En Allemagne, le gouvernement dirigé par BISMARCK était violemment antireligieux. Certes, le KULTURKAMPF, non donné à la guerre religieuse battra son plein en 1873 avec ce que l'on a appelé les lois de mai, mais ce serait une erreur de croire qu'en 1872 la persécution n'était pas encore commencée !
LA SITUATION ETAIT GRAVE !
Dans certaines localités mixtes, les écoles catholiques sont supprimées et les enfants forcés de fréquenter les écoles protestantes.!....... Dans une ville du Haut-Rhin, le maire protestant laisse aux soeurs qui dirigent les écoles le choix de déposer l'habit religieux ou de partir. Les soeurs préfèrent l'expulsion à l'apostasie. L'inspecteur allemand de Strasbourg réunit les soeurs, les institutrices protestantes et juives pour une conférence et leurs recommande le système d'éducation de J.J.ROUSSEAU, il ne veut pas qu'on parle aux enfants de morale ou de religion avant l'âge de seize ans. (une parenthèse hors sujet : Carole Rousseau, animatrice à TF1, est la petite fille de J.J Rousseau...)
Les feuilles locales de Strasbourg (journaux locaux) ne laissent pas passer de jour sans exciter à la haine des ultramondains, calomnient les prêtres (plus tard dans le 2ème sujet que je vous exposerai, on le retrouvera en 2008), les séminaristes diocésains, blasphèment tout ce que la religion catholique a de plus saint.
Toutes ces mesures montrent qu'au milieu de 1872, les alsaciens ne souffraient pas seulement d'avoir changé de patrie mais d'être tombés sur un joug antireligieux ! L'atmosphère du moment où commenceront les APPARITIONS est outee imprégnée de la persécution en cours et de menaces imminentes contre la foi.
Un ALSACIEN se rendant en ITALIE et rencontrant PALMA d'ORIA, une MYSTIQUE plus tard religieuse de Notre Dame des douleurs (communions miraculeuses, stigmates, esprit prophétique, extases, absense de nourriture depuis 1864, don de guérison), lui parla de l'ALSACE.
« En ALSACE, répondit-elle, il arrivera bientôt des choses mervei
Aucune enquête canonique n'a été faite sur les apparitions de Neubois. Les circonstances politiques expliquent cette abstention.
L'évêque de Strasbourg s'est contenté d'ordonner la rédaction de trois rapports :
1° - par l'abbé Ulrich curé de Neubois, 2° - par l'abbé Holtzmann curé de Villé, chargé de contrôler les dépositions des témoins, 3° - par l'abbé Wettervald, curé d'Ebersmunster, ancien curé de Neubois.
Dans ces rapports,, les trois ecclésiastiques doivent se borner à une relation des faits, sans émettre d'opinion quant à leur origine.
LA MONTAGNE DES APPARITIONS
Les différents endroits où les apparitions ont eu lieu se situent à une plus ou moins grande distance de Neubois sur le flanc d'une montagne au sommet de laquelle se trouvent les ruines d'un château : le FRANKENBOURG, à 703 m d'altitude. Cette montagne est couverte de bois jusqu'au sommet, elle s'appelle le Frankenberg. Il faut bien distinguer les deux noms !
Cette dénomination conduit naturellement à penser que le château et la montagne tirent leur nom du peuple qui s'imposa comme seul maitre en ALSACE à la fin du 5ème siècle après la victoire des Alamans. Frankenbourg veut dire château des Francs et Frankenberg : montagne des Francs.
On se tromperait cependant, en croyant que le château dont il ne reste plus, à l'heure actuelle, que des ruines couvertes de broussailles, a été construit par les Francs ou du temps des Francs. Il s'agissait d'un château de l'époque féodale. Mais cela n'exclut pas l'hypothèse d'un autre château ayant existé au même endroit précèdemment !
Ce qui est certain, c'est l'existence d'une foteresse sur la montagne du temps des romains. On dit même qu'une muraille allait jusqu'au Mont St Odile. Des monnaies constantiniennes trouvées au Frankenbourg entre 2 enceintes prouveraient que les romains auraient aménagé un système défensif, d'ailleurs la situation stratégique du lieu ne laissait aucun doute sur l'opportunité des fortifications. Il est probable que lors de la lutte contre les Alamans, lutte qui a duré plusieurs années, les Francs ont utilisés ces constructions romaines.
Une tradition prétend que c'est dans la chapelle du château que CLOVIS avait fait construire et qui est devenu par la suite le FRANKENBOURG que son épouse Ste CLOTILDE a prié pendant la bataille de TOLBIAC pour obtenir la victoire de son mari sur les alamans et sa conversion qui en serait la conséquence.
Si cette tradition est vraie, le château du FRANKENBOURG serait à l'origine même de la vocation chrétienne de la FRANCE.
LES CIRCONSTANCES AU MOMENT DES APPARITIONS – LA RELIGION PERSECUTEE
Un véritable déferlement antireligieux s'est produit en ITALIE et ensuite en ALLEMAGNE.
A ROME, le PAPE PIEIX privé de ses états depuis le 20 septembre 1870 par la suite de l'invasion et de l'occupation militaire de la ville par les piémontais, se considérait comme prisonnier au VATICAN. Cette captivité volontaire était motivée par l'hostilité violente contre la religion d'une partie de la population italienne de Rome. Mgr LAVIGERIE écrivait le 16 janvier 1871 : « J'arrive de Rome où j'ai partagé les outrages du vicaire de JESUS-CHRIST, car j'ai été grossièrement insulté par les soldats du roi galant homme dans cette ville qui est la nôtre, puisqu'elle est celle de l'Eglise. Le pape ne sort pas de ses appartements parce qu'il ne pourrait sortir dans Rome sans être insulté par la fleur de la canaille, appelée là de tous les coins de la péninsule par le conquérant piémontais ».
En Allemagne, le gouvernement dirigé par BISMARCK était violemment antireligieux. Certes, le KULTURKAMPF, non donné à la guerre religieuse battra son plein en 1873 avec ce que l'on a appelé les lois de mai, mais ce serait une erreur de croire qu'en 1872 la persécution n'était pas encore commencée !
LA SITUATION ETAIT GRAVE !
Dans certaines localités mixtes, les écoles catholiques sont supprimées et les enfants forcés de fréquenter les écoles protestantes.!....... Dans une ville du Haut-Rhin, le maire protestant laisse aux soeurs qui dirigent les écoles le choix de déposer l'habit religieux ou de partir. Les soeurs préfèrent l'expulsion à l'apostasie. L'inspecteur allemand de Strasbourg réunit les soeurs, les institutrices protestantes et juives pour une conférence et leurs recommande le système d'éducation de J.J.ROUSSEAU, il ne veut pas qu'on parle aux enfants de morale ou de religion avant l'âge de seize ans. (une parenthèse hors sujet : Carole Rousseau, animatrice à TF1, est la petite fille de J.J Rousseau...)
Les feuilles locales de Strasbourg (journaux locaux) ne laissent pas passer de jour sans exciter à la haine des ultramondains, calomnient les prêtres (plus tard dans le 2ème sujet que je vous exposerai, on le retrouvera en 2008), les séminaristes diocésains, blasphèment tout ce que la religion catholique a de plus saint.
Toutes ces mesures montrent qu'au milieu de 1872, les alsaciens ne souffraient pas seulement d'avoir changé de patrie mais d'être tombés sur un joug antireligieux ! L'atmosphère du moment où commenceront les APPARITIONS est outee imprégnée de la persécution en cours et de menaces imminentes contre la foi.
Un ALSACIEN se rendant en ITALIE et rencontrant PALMA d'ORIA, une MYSTIQUE plus tard religieuse de Notre Dame des douleurs (communions miraculeuses, stigmates, esprit prophétique, extases, absense de nourriture depuis 1864, don de guérison), lui parla de l'ALSACE.
« En ALSACE, répondit-elle, il arrivera bientôt des choses mervei
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